CAPACITES TECHNOLOGIQUES
Plusieurs capacités technologiques sont nécessaires pour imiter les actions d’un être humain.
1. PERCEPTION ACTIVE. Un système de caméras performant peut être utilisé de manière adaptative, tout comme les humains lorsqu’ils tournent leur tête ou l’objet (le morceau de viande) pour découvrir ce qu’ils cherchent, une bande de gras par exemple. C’est un aspect technologique qui implique une reconstruction 3D, ainsi qu’une compréhension de l’objet et de la scène.
2. Lorsqu’une personne voit un morceau de viande, elle sait où trouver le gras à découper. Les humains font cela tout le temps. Ils rassemblent des connaissances grâce à la perception active et les stockent dans ce que l’on appelle un « modèle du monde ».
Les robots à auto-apprentissage peuvent, de la même façon, constituer leur propre MODÉLISATION DU MONDE pour obtenir une perspective plus ciblée de la viande.
3. Les humains prennent leur couteau et commencent à couper. Ils connaissent presque intuitivement les gestes appropriés et savent quand et comment les appliquer. Pour un robot, cependant, ces actes doivent être strictement réglementés par LA PLANIFICATION ET LE CONTRÔLE. Tout d’abord, le robot doit reconnaître la situation, puis rechercher dans sa mémoire les actions appropriées qui vont de pair avec la situation, et enfin, les exécuter. Cela exige alors de nombreux calculs. Grâce aux méthodes d’apprentissage les plus modernes, le projet FlexCraft vise à simplifier cette tâche.
4. LA SAISIE ET LA MANIPULATION désignent le fait de ramasser des objets par un moyen mécanique. La main humaine est une merveille d’ingénierie, très difficile à imiter en robotique. Les universités de Delft et d’Enschede ont déjà développé des mécanismes plus simples qui prennent en compte la forme, la taille, la solidité et la glissance de l’objet à ramasser.
SÉPARATION ET DÉCOUPE
Eldert van Henten continue : « Marel commence à robotiser trois opérations difficiles et concrètes de la transformation de volaille. La première est le prélèvement et la transformation de produits non séparés. La séparation constitue un vrai problème en usine, car l’équipement utilisé exige une grande surface. Cette surface ne serait pas nécessaire si un robot pouvait prélever les produits un par un dans un bac de groupage. »
La deuxième opération est le positionnement simplifié de la viande de volaille dans une barquette de supermarché.
La troisième opération à robotiser est la découpe des taches de sang ou du gras d’un morceau de viande qui est maintenu en place. « Il s’agit de l’opération la plus ambitieuse, car les humains utilisent les deux mains pour réaliser cette tâche complexe. Pendant qu’une main tient le produit, l’autre main le découpe avec un couteau. Mais j’ai bon espoir concernant cette opération, car nos partenaires technologiques ont particulièrement hâte de trouver une solution à ce problème épineux. »